Toi aussi réussis un apéral avec SARGM: part One: les liquides

L’été est chose insupportable en soi. S’il n’y avait pas les soirées et les nuits, nous serions nombreux à nous être pendus. Et les cocktails, apéros dinatoires et autres petites beuveries crépusculaires.  Quoi qu’on dise, à doses honnêtes et mondaines, l’alcool et les petits fours c’est le bien. Le Purgatoire ressemble certainement à un jour comme vendredi dernier, avec comme musique la super-lente de Final Fantasy VII et comme décor un fond d’écran windows, le tout assorti d’une interdiction de picoler et/ou de consommer des trucs salés.

Je te jure, cette image est flippante. Je préfère encore boire de la téquila et me faire attaquer par des cactus.
Je te jure, cette image est flippante. Je préfère encore boire de la téquila et me faire attaquer par des cactus.

Comme votre servante aime recevoir au delà du simple apéro bière pizza -qui n’est pas mal, mais qui ne sied pas à l’ennui de l’été-, et qu’elle aimait bien la chimie au lycée -même si par malheur son prof était beaucoup moins marrant que Walter White-, elle a testé et amélioré quelques petites recettes qu’elle entend faire partager, ça te sauvera peut-être de la bassine de mojito et des knakis réchauffés au micro-ondes. Ce lundi, les liquides. Le suivant, les solides (et donc le retour du guacamole et autres joyeusetés)

Sans alcool:

Très utile quand tu es une connasse en cloque avec des invités casse-burnes (si tu es en cloque et tombée sur cette page, apprends que tenter de fabriquer un monstre en buvant deux trois gorgées de bière par-ci par-là voire un verre de vin dans une fête où il fait 35°C et qu’il n’y a RIEN d’autre à boire ne marche pas, la mienne de gamine a facilement six mois d’avance au niveau psychomoteur) et que tu veux pas perdre la face devant Magali de la compta qui va te sortir qu’on ne boit pas enceinte, ou que malheureusement tu ne bois pas pour d’autres raisons non transitoires, voici mes préférés :

Limonade rose

La limonade rose est une putain d’invention qu’on ne trouve pas assez dans les cocktails en France. Aux States c’est un peu le must-have et on peut même en filer aux mômes, ça les détournera de sodas bien trop sucrés et pas bons pour eux. Pour un litre, il te faut un verre de jus de citron (fais comme moi, achète-le au litre, le goût est préservé, ça évite que ta cuisine pue le citron moisi parce que tu en oublieras toujours un, et tu t’évites de le presser toi-même), un verre de jus de cranberry (bio de préférence, mais tu peux aussi mettre du pas bio, ça fera juste pleurer un ou deux chatons et le petit Jésus), un petit bout de gingembre (facultatif) et selon le sucre contenu dans le cranberry et le goût de celui qui prépare, une à plusieurs cuillers de sucre roux (idem, tu peux mettre du sucre blanc premier prix et là tu feras aussi pleurer un bébé phoque, ou du sirop d’agave, ce que j’ai tendance à faire).

A mettre au frais et à servir sur lit de glaçons. Pour les alcooliques patentés, un bouchon de vodka ajoute une petite touche délicieuse.

Revenge of the Ultraviolet

(celui là je suis très fière du nom; presque autant que la fois où, ados, avec mes cousins, on a testé plein de mélanges de sirops dégueux pour arriver à un truc qu’on a baptisé Le Piège Diabolique -hommage évident-, dont je ne me souviens plus des proportions sauf qu’il y avait une très forte dose de sirop de mandarine sur du Panaché, référence à l’explosion du château de Miloch je suppose)

A éviter si tu es diabétique (ça arrive malheureusement dans les meilleures maisons), le Revenge of the UltraViolet est visuellement du meilleur effet. Niveau goût, c’est un peu spécial. A boire évidemment dès que préparé. Sur un lit de glaçons, verser un bouchon de sirop de violette (suffisamment pour la couleur et le goût, pas trop sinon c’est écoeurant), un  tiers de verre de jus de fruits rouges (cranberry ou raisin fonctionnent très bien, le tout est de prendre un jus peu sucré à la base vu qu’on a déjà mis du sirop), un quart de verre de jus d’ananas et un dernier tiers de jus d’orange (ou de mandarine, le retour du Piège quoi). Parfait s’il fait très chaud et avec un pâté végétal sur des tranches de pain aux céréales.

Si tu es un citoyen du monde pour reprendre l’expression de Louis Renault, tu peux toujours rajouter une larme de vodka, encore et toujours.

Finalement, la couleur est assez apocalyptique. Sympa pour un apéro dînatoire de fin du monde.
Finalement, la couleur est assez apocalyptique. Sympa pour un apéro dînatoire de fin du monde.

 

Alcoolisées

L’alcool, c’est quand même le bien. Voici quelques uns des cocktails de la mort avec lesquels j’ai déjà empoisonné régalé quelques-unes de mes accointances:

Bloody Mary version Plantation

Le Bloody Mary  -et son cousin le Clamato- est un peu la recette sur laquelle je me suis le plus exercée, tellement que tu fais pas une fête au Bled sans. Je passerai sous silence la version avec de la bière Tecate (je doute que ça change avec de la Chimay ceci dit) qui est juste innommable et dont l’inventeur était certainement un crétin bourré de la Fac d’Océanographie d’Ensenada (une très bonne unité de recherche soit dit en passant) à la Fête du Taco et de la Bière. Voici donc, après des années de test, la version approuvée par tout le monde, même que des gens m’ont demandé la recette.

Dans un grand verre à whisky, on dépose une cuiller de jus de citron (même conseil que ci-dessus), une cuiller de sauce Worcestershire (pour les noeuds en anglais, se prononce Woustershire), une cuiller de sauce soja et une pincée de piment en poudre (c’est très bien avec de l’espelette ou du habanero en poudre, une variante consistant à glacer le rebord du verre avec). On met par-dessus un lit de glaçons, puis la dose de vodka (une dose bar suffit à mon sens); puis on recouvre le tout de jus de légumes (V8 ou autres, le jus de tomate est bien, mais un peu limité à mon sens). Juste avant de servir, quelques gouttes de tabasco et une pincée de piment en poudre (celui de tout à l’heure ou un autre, ça dépend de la richesse de votre cellier). Enjoy.

La Margarita coco/piment/citron

Partout au Mexique, tu peux trouver des bars qui se vantent (trop dommage, le français n’a pas un verbe comme vanagloriarse, qui là exprimerait parfaitement ma pensée profonde) d’avoir été le siège de l’invention de la margarita. Force est de constater que tu en trouves partout sous différentes versions, des bars de la Condesa à Mexico aux rues touristiques d’Ensenada ou de la Paz, et avec des mélanges parfois étranges (et merveilleux diraient le poète). La Margarita est, avant tout, un cocktail fort trouble et piégeux: un peu comme les chips Sabritas de mon enfance, il est un peu dur de s’arrêter à une seule et ensuite…

La Margarita est un cocktail piégeux on vous a dit.
La Margarita est un cocktail piégeux on vous a dit. Cela dit pour celle au Viagra je suppose qu’il suffit de mettre un comprimé dans le shaker.

Une bonne Margarita, donc, se compose de glace pilée, de téquila et de jus de citron. Le coup du vermouth, c’est un peu une agrég de mytho à deux balles des gringos. Après, on peut complètement improviser. Je t’éviterai la version fruits rouges parce qu’il me semble que j’ai déjà un peu trop donné de recettes avec du cranberry et autres saligauderies. A la place, celle qui déchire ton palais et sa mère.

On glace un  grand verre à Martini avec du piment en poudre.  Dans un shaker (où, à défaut, comme moi, dans votre ex-thermos qui est ma foi fort accueillant pour ce genre de petits trafics), mettez de la glace pilée, une dose de tequila, un demi verre à moutarde de citron et un quart de verre à moutarde de coco. Agitez fortement, libérez le tout dans votre verre et avant de servir, saupoudrez de piment en poudre.

White Russian chez les Basques

Si tu n’es pas parti sur Mars ces dernières années, petit lecteur, tu te souviens que le seul avantage (ou pas, hein) d’avoir épousé un mec à moitié basque, c’est la bouffe. Le Pays Basque et ses restaurants (ceci dit, c’est mieux du côté espagnol, moins péteux, plus traditionnel) quoi. Non, je ne mets pas du piment d’espelette dans le White Russian, j’ai juste testé la version sans PLV.

On met donc une dose de Kalhua (ou de Bailey’s, ne soyons pas sectaires), une dose de vodka et des glaçons dans un verre à whisky. On recouvre tout ce petit monde de lait de brebis. Une variante consiste à ajouter une cuiller de dulce de leche de brebis au tout, mais à tes risques et périls: mal dosé, tu vomiras des arc-en-ciel.

Super Frozen Irish Coffee

Il fait très chaud, tu as des serials picoleurs de qualité à dîner et tu ne sais pas quoi leur faire? Maman  a la solution pour toi: le frozen irish coffee. Un jour pas si lointain que j’essayais de faire du homemade starfux avec mon blender, je suis parvenue à un truc qui me donnait envie de le tester avec une dose de whisky. D’où le frozen irish.

Vider dans ton blender (si tu es pauvre, le thermos cité ci-dessus fait aussi l’affaire) un demi-verre de glaçons, du café froid (voire congelé et tu fais d’une pierre deux coups), un verre de lait (de celui que tu veux, on est pas sectaires. Les meilleurs gustativement à mon sens sont les laits d’amande et le lait de vache complètement écrémé), une cuiller à café de cacao ou de chocolat en poudre, une demi cuiller à café de sucre vanillé et une dose de whisky (c’est également très bon avec du Bailey’s, de la Jagermeister -très froide elle aussi dans ce cas- voire même du rhum préparé). Le résultat doit être mousseux. Le servir dans un ou des verres à whisky et le recouvrir de chantilly (maison et peu sucrée c’est mieux, un jour je vous assommerai avec l’art d’utiliser un siphon).

Que celui qui trouve que ça fait cocktail de pintade aille s'étouffer avec un cupcake. D'abord ma photo est moche. Et j'en suis fière.
Que celui qui trouve que ça fait cocktail de pintade aille s’étouffer avec un cupcake. D’abord ma photo est moche. Et j’en suis fière.

La semaine prochaine, comment varier les plaisirs et échapper au guacamole en boîte et aux gâteaux Ikéa.

(modération toujours hein, comme disait la barbie connasse de mon agenda quand j’étais en CM2, « si tu veux rester mince et jolie évite les sucreries », je dirai personnellement « si tu ne veux pas ressembler au centurion pochtron d’Astérix, évite de piller le bar plus de trois soirs dans la semaine »)

La Flûte Enchantée au collège, ou le retour de l’opéra pour les enfants pas bien dans leur tête

Après mon article culinaire de lundi, je devais bien ça: reprendre ma rubrique dissection d’opéra. J’espère qu’elle vous a manqué et que je comble un vide, tas de vilebrequins. Ou pas.

J’ai beaucoup de tendresse pour la Flûte Enchantée. Sûrement parce que c’est le premier opéra que j’ai vu en représentation, à huit ou neuf ans. Je n’en ai quasiment aucun souvenir, si ce n’est que la Reine de la Nuit était déguisée en Liz Taylor dans Cléopâtre. Plus tard, j’ai joué l’ouverture, revu d’autres versions. Le livret est complètement barré à mon sens (et ne s’explique pas que par le recours aux symboles propres à la maçonnerie, dont je ferai abstraction dans cette version, donc inutile de me le faire remarquer en commentaire), les personnages glorieusement cons (comme souvent à l’opéra, de Monteverdi à nos jours) et je n’aurais sans doute pas eu l’idée de cette effrayante dissection si hier soir ma soeur ne m’avait pas vendu simultanément du rêve, puis surtout du cauchemar, en me décrivant la représentation qui passait sur Arte. Voilà donc une version sous acide, barrée, avec pêle-mêle les Beaux Gosses, Jesse le cuistot et le chanteur d’Ojete Calor en jeune première. Et le pire, c’est que sûrement ç’aurait été bien mieux.

Acte I

Le collège André-Malraux de Ploucville-sur-Mer.

Tamino, élève de 3eD, tout nouveau tout frais dans l’établissement, est tout stone après avoir échangé un catalogue de 1960 de la Redoute appartenant à sa mémé contre des acides (l’association de parents d’élèves a vivement dénoncé la présence de dealers à côté de l’établissement mais a refusé une journée de sensibilisation, on est pas en ZEP et ne perturbons pas nos enfants qui sont déjà assez stressés par le brevet, voulez-vous), est poursuivi par un cousin de Kaâ ayant à peu près l’apparence suivante:

"Petit, petit, petit"
« Petit, petit, petit »

Après avoir vomi son quatre-heures dans la poubelle destinée au recyclage, il tombe dans les pommes et est recueilli par trois surveillantes genre « je prépare mon capes de français et c’est trop dur », encore vaguement boutonneuses et étant contraintes d’aller à la modern-ethnodance pour espérer avoir des rapports sexuels. Au lieu de faire le 15, elles vont chercher la proviseure et surgit alors un mec habillé comme perroquet*, certainement muni d’une coupe mulet et vraisemblablement dealer à ses heures perdues (en fait je le vois comme Jesse de Breaking Bad qu’on aurait coiffé comme Kamel le Beau Gosse, impossible de vous faire un photomontage sans saigner des yeux). Tamino la branlouze revient à lui et Jesse Papageno le dealer lui annonce que c’est lui qui a défoncé Kaa, d’ailleurs il est troooop fort, ce qui ne plaît pas au trio de surveillantes (appelons-les de prénoms passe-partout, Sandrine, Elodie et Justine, tiens, mes excuses si ce sont les vôtre, lectrice) de retour. Après lui avoir mis un mot dans son carnet (« Jesse parle trop et a une attitude insolente, trois heures de colle mercredi prochain lui rabattront le caquet ») et signifié que s’il récidive, ce sera direct le blâme et l’exclusion de l’internat (derrière lequel il cache son mini labo et sa plantation d’herbes aromatiques, donc il a intérêt à se tenir à carreaux), les trois meufs se disent que v’la le candidat idéal pour leur mission (préparer le capes dont les aveugler, qui veut d’un mec qui supporte pas la drogue, qui doit partir en live bourré et qui croit tout ce qu’on lui raconte).

Maintenant, imagine le avec une coupe mulet.
Maintenant, imagine le avec une coupe mulet.

Sans transition, elles lui montrent alors la page FaceBook de  la fille de la proviseure (imagine Carlos Areces avec une perruque blonde, dieu sait pourquoi ça reste plus sexy que 75% des chanteuses jouant Pamina, si, si, si, true story), qui est évidemment prisionnière dans un autre château, merci Bowser Zarastro. Comme il est encore grave défoncé, il promet à toute vitesse d’aller délivrer une meuf qui est en général la version immonde de ceci (et si elle était comme ça, limite on le comprendrait)

(oui, en général les Pamina sont moins sexy que Frances Frijol. Ceci doit expliquer pourquoi les chanteuses physiquement accortes jouent la Reine, à part que le rôle est vocalement plus intéressant)

A cet instant précis, surgit Madame la Proviseure, en mode cougar méga sexe, genre Callas en cuir noir mélangée avec Maléfique. Dans un air méga complexe, elle explique qu’elle est trop triste que Gros Cul (qu’elle aime malgré son physique peu commode) se soit faite kidnapper. Tamino est défoncé et mate ses nichons, il ne classe donc pas la dame dans « despotique, spécialiste de l’aliénation parentale ». Au contraire, trop bien, il va aller chercher Carlita Areces Pamina et même que sa daronne elle la lui donne après donc il pourra enfin savoir ce qu’il se passe quand on fourbit une meuf. Trop bien. Ceci lui évitera de rentrer chez lui ce soir et d’avoir un commerce douteux avec ses chaussettes.

Sandrine, Elodie et Justine reviennent de la réserve et offrent à Tamino une flûte en or, et promettent à Jesse Papageno de lui faire sauter sa punition s’il ramène Karlita à la maison. En plus elles lui refilent un carillon (on peut supposer que comme ça les pouffes qui préparent leur Capes dans l’autre château seront dérangées dans leur révision et comme ça perdront le fil) et trois petits merdeux issus du CP de la primaire Emile_Zola, que nous appellerons Kyle, Stan et Eric (ils avaient un quatrième pote nommé Kenneth, mais il s’est fait écraser par une voiture en venant, c’est moche), pour les assister.

Changement de décor. Dans l’autre château, le CPE, Monostatos, un renoi qui cumule avec ce handicap racial le fait d’être vaguement porté sur le détournement de mineure, poursuit Karlita Gros KuKul de ses ardeurs, alors que tout ce qu’elle voudrait c’est se vautrer sur un fauteuil du foyer des élèves et envoyer un SMS à sa meilleure copine Vaneeeeeh « Tu Fèh koi? ». Alors que Monostatos devient vraiement relou ç’gros bôtard, arrive Jesse Papageno (défoncé comme à son habitude) qui, juste parce qu’il est stone, le met en fuite (c’est une constante visiblement dans cet opéra). Jesse annonce à Karlita que c’est bon, son mec il est en route » tavu, il se fape déjà sur toi alors qu’il te connaît pas, c’est dégueulasse, genre c’est pas à moi que ça arrivera sa race chus maudit ». Dans une très jolie aria, elle lui donne alors des conseils pour arranger sa page FB et sortir cette image de lui en caleçon en train de manger des frosties avec comme commentaire « bande de boloss j’suis ze king »récite sa leçon de bio sur la Nature, les ptits zozios et lui rappelle que tout le monde se case, sauf peut-être Tyrion Lannister et encore.

Pendant ce temps, Pamino le Bogoss est conduit par Eric, Kyle et Stan dans une clairière (non, on ne pense pas à la blague sale du pédophile), et tous trois font grand abus d’herbes de Provence. Le trio infernal lui conseille d’être vertueux (le Ministre de l’EN serait content, il y a visiblement des enfants qui retiennent leur cours de morale) et v’là t’y pas que Tamino essaie de rentrer dans l’autre château, qui en réalité s’appelle le Collège de la Très Sainte Providence. Il est refoulé aux deux premières portes, mais le proviseur-adjoint du troisième lui explique qu’en fait, Zarastro gentil, c’est juste cette follaïe allumée de Proviseure d’André-Malraux (la peste soit du public) veut lui faire rater sa procédure de divorce.

Font chier les meufs, toutes des pouffes pense très fort notre Bogoss. A l’aide de sa flûte, et après effet des substances illicites ingurgitées précédemment, il est peu à peu entouré par les bestes sauvages, y compris Jesse Papageno et Karlita Gros KuKul. Mais leur joie est de courte durée, car Monostatos arrive pour les envoyer en salle de perm’, où ils devront attendre leur châtiment, l’une pour insolence, les autres pour invasion de collège. Mais Jesse a plus d’un tour dans son sac et après avoir proposé de la drogue à Monostatos et ses sbires, il les fait danser de la Tektonik (ta mère) à l’aide de son carillon (et poste moultes photos sur FB avec « zyva, kicé le boloss maintenant? »). Le temps de poster le tout sur FB, ils sont rattrapés par Zarastro et sa troupe, et là notre ami le Bogoss se sent un peu à court d’arguments (peur que l’autre lui explique que la drogue c’est mal m’voyeeeez). Mais heureusement, Karlita a beau rentrer dans du 56 fillette, elle n’en a pas moins un cerveau en état de marche « Monostatos voulait me montrer son sucre d’orge et j’avais pas envie ». Alors que Zarastro est en mode « ha quel porc », son CPE ramène l’intrus par la peau du cou (cela dit, en général les Tamino sont encore plus gros que les Pamina, donc c’est plutôt en l’ayant jeté dans une brouette qu’il faudrait indiquer) « devinez qui j’ai trouvé en train de s’astiquer dans les vestiaires des filles » mais contre toute attente, monsieur le proviseur se retourne contre le CPE, et propose aux jeunes gens de tenter leur brevet tout de suite. S’ils l’obtiennent, il leur donnera des capotes et les laissera aller seuls dans la maison de vacances de mamie (celle qui est pleine de catalogues de la Redoute), parce qu’il faut bien que jeunesse se passe. « Tro b1 » tweetent les intéressés.

Acte 2

Le bureau de Sarastro, où l’on peut observer un buste de Napoléon, un portrait du préfet et les médailles de son grand-père, résistant de la première heure. Il prépare les sujets du brevet amélioré, tout en espérant que ses protégés le réussiront, moyennant quoi son lycée privé sera encore une fois premier du département. Et dans le cul de la Proviseure d’André-Malraux (il aimerait bien y glisser autre chose mais c’est là perte de temps).

La salle d’examens. Distribution des copies et silence, ainsi que confiscation des téléphones portables, notamment celui de Jesse Papageno, qui voulait informer ses 3922 contacts de « il m’arrive un truc trop chelou, yoolooo ».  Leurs portables ont beau sonner à cause des appels de Sandrine, Elodie et Justine, qui se demandent entre deux révisions ce qu’ils branlent. Mais leur désir d’être admis et de baiser dépasse leur curiosité, et cela, malgré le fait que Jesse veuille à tout prix savoir où en est son petit commerce. Ils triomphent donc.

Karlita, vautrée en mode baleine échouée (j’invente rien, c’est le cas de 90% des mises en scènes) est en train de consulter le forum « mon copain en a une toute petite, je fais quoi? »; elle n’aperçoit donc pas Monostatos en train de se livrer à la danse du bangala (si vous ne savez pas ce que c’est qu’un bangala, lisez donc l’excellentissime Aya de Yopougon) tout en entonnant un air qui est un peu une version super euphémique de Ma Bite (je te le mets pas en lien si tu connais pas, il y a des limites). Bref, il va conclure sa choré de la danse du cul en lui mettant une main entre son opulente et gélatineuse poitrine (qui fait que l’intéressée ne met qu’une photo en plongée avec un soutif pigeonnant en image de contact) lorsque surgit Madame la Proviseure en mode Maléfique puissance 10. Monostatos se sauve en courant et Mrs Maléfique propose à sa fille de tuer Zarastro, qui est un gros connard fascisant. Total, fille, ado et gélatineuse, elle a 90% de chances d’être acquittée. C’est le moment du grand air du 12, celui que bourré tu essaies de reproduire debout sur la table et qui, généralement, provoque des saignements auriculaires chez tes potes. La daronne est là et elle est pas contente.

(et comme par hasard, mon paradoxe se confirme, si la chanteuse jouant Pamina est physiquement assez convenable pour la moyenne des Pamina, la Reine, jouée par la Dessay, est quand même dix fois mieux)

Comme elle entend du bruit, elle se barre, mais c’est jamais que Mr Bangala qui est de retour (je re-répète, c’est fascinant comme les gens ont peur les uns des autres dans ce truc). Bref, il propose à Karlita son silence mais Papa Zarastro le vire à coups de pompe. Mécontent, le roi du Bangala se casse et décidé de tenter sa chance dans le public avec la Proviseure (véridique). Zarastro promet à Karlita de ne pas se venger, genre c’est pas son truc, il est zen tavu (je crois que Jesse à commencé à lui proposer ses petites herbes maison).

La salle d’exam’. Les surveillants ayant d’autres chats à fouetter se barrent en enjoignant les impétrants de rester silencieux. Néanmoins, Jesse a pris quelques cachetons pour tenir et le voilà qui disserte à voix haute sur sa bite l’amour, la mort, la fuite du temps. Il commence à chatter avec une vieille meuf nommée Papagena et qui ressemble vaguement à la fille cachée de Christine Boutin, qui prétend être sa future gôw. Mais elle s’enfuit (encore…) à la vue de Kyle, Stan et Eric, qui amènent le repas en direct de la cantine. Se ramène également Karlita, trop kontente, qui veut savoir pourquoi Pamino il répond pas à ses messages.  Mais il répond même pas le bâtard quand elle est IRL, c’est sale. Putain comment la vie elle est mal faite, c’est trop sale.

Pour l’épreuve suivante, Karlita doit dire au revoir à son keum. Papa l’enjoint de lui dire byebye, et Karlita exprime son désarroi de ne pas savoir si elle doit mettre « en couple », « c’est compliqué » ou « célibataire » sur les réseaux sociaux.

Jesse a le droit de voir un voeu se réaliser. Puisqu’il a épuisé sa dose de substances illicites, il demande de l’alcool. On lui sert juste la pire vodka du monde, ce qui lui permet de retrouver Papagena sur Adopte un Mec et de lui envoyer quelques charmes. Néanmoins, comme il ment sur son âge et refuse de lui jurer fidélité, elle l’envoie paître. Il dit alors qu’il a seize ans et qu’il matera plus de porn s’il a une copine (du moins en sa présence). Elle met alors une photo où elle ressemble grave à Maeva de 3°A, appareil dentaire compris. Mais un surveillant confisque alors le portable tavu. Pour que Jesse P… perde son pucelage, encore faut il qu’il se montre adulte et responsable.

Dans le jardin, Eric, Stan et Kyle chantent les joies de la drogue et de l’alcool la beauté du jour. Arrive Karlita, qui se dit à quoi bon (chanter l’amour dans ses chansons sans connaître la chaleur des garçons), puisque maman m’a laissé un laguiole pointe crantée, finissons-en. Les trois compères lui expliquent (en mode Panda du Suicide, je pense) que le suicide c’est mal m’voyez. Rassurée par l’intégrité de son Tamino de mes deux, elle accepte d’aller avec lui passer l’épreuve de sport.

Le gymnase, endroit où Maeva taille des pipes derrière les tapis de sport. C’est le moment pour Karlita et son chum de passer l’épreuve ultime, la plus difficile en raison de leur surcharge cellulitique. Mais grâce notamment que la dame flotte dans l’eau et qu’elle soit ignifugée, notre petit couple triomphe.

La salle des actes, où les personnages triomphent des périls du brevet et du reste. Jesse se suiciderait bien volontiers car il n’a pas retrouvé Maevatitechaudassedu93. Mais bientôt elle lui est rendue et ils se font des bisoux trop choupis (air célèbre). Tout le monde est trop content quand survient une descente des méchants du public, qui perdent néanmoins la bataille. Que sa daronne le veuille ou non, Carlita pourra donc rencontrer un plus petit serpent que celui du début de l’oeuvre. (je n’invente malheureusement pas la métaphore phallique)

* Comprendre, il porte les invendus de Desigual juste pour le laul.

Toi aussi fais ta k*n*ss* trois étoiles. Ce lunday: le carrot-cake

J’ai longtemps hésité à mettre des recettes sur mon ancien blog (à part celle du guacamole, mais il s’agissait là d’un devoir de salubrité publique), parce que c’est chiant à lire quand tu n’es pas d’humeur culinaire et que je déteste sortir le réflex pour mettre au point sur un grain de riz (or, tout blog de keunasse qui se respecte a ses photos instagrammées de boustiffe). Mais nouveau blog, nouvelles moeurs, et puis je ne peux pas résister à l’idée d’édifier culinairement les foules.

Bon, je suppose que si tu viens ici, le régime nuggets/cordon bleu devant Grosse, pute et cassox ou une quelconque émission de la TNT (j’ai dit du mal de TF1 l’autre jour mais force est de constater que la TNT… le fond ne sera probablement atteint que quand Doctissimo et Hello Kornichonne lanceront simultanément une chaîne destinée à la ménagère de moins de cinquante ans) n’est pas pour toi et que tu cherche la salubrité au delà du yaourt à 0% courante garantie. Bon bah commençons notre voyage dans le food porn par de la konnasserie pour sweet table bio (ou un dîner en solitaire devant ton ordi): le carrot-cake. Avé une vraie recette du Bled, hein.

Voilà un peu la texture de la chose une fois achevée. Ok, mon vernis est moche.
Voilà un peu la texture de la chose une fois achevée. Ok, mon vernis est moche.

Pour te la péter lors du barbek’ du 14 juillet ou lors de la soirée filles-films gays, il te faudra:

250g de farine T65 (tu peux le faire avec de la T55 mais tu perds ton côté so healthy)

1 pincée de sel

2 cuillères à café de bicarbonate de soude (ou bien de la levure, mais avec du bicarbonate c’est mieux, en vérité SARGM te le dit)

1 cuiller et demie de cannelle en poudre

100 g de beurre

100g de sucre

2 oeufs

100 ml d’huile

100 ml de crème aigre ou crème fraîche (si tu veux faire comme moi et te vanter de diminuer tes apports en PLV, ou que tu as tout simplement un intolérant dans tes convives, mets de la crème de soja à la place -voire remplace carrément crème et beurre avec-)

1 demi sachet de sucre vainillé

150g de carottes râpées

40g de pistaches moulinées (tu peux en prendre des pour l’apéro, ça rajoute un petit goût salé. En cas d’intolérance, noix, amandes ou sésame font très bien l’affaire)

Pour le glaçage:

20g de beurre

20g de cream cheese (genre Philadelphia ou mascarpone)

50g de sucre glace

une cuiller à café de sucre vanillé

une cuiller à café de jus de citron

Votre four doit être chaud comme la b  comme une plage grecque au premier août, il convient donc, comme préliminaire, de le mettre à 180°C.

Mélanger dans un saladier farine (en la tamisant, c’est mieux), sel, bicarbonate et cannelle. Dans un autre, on mixera le beurre en pommade, le sucre et les oeufs dans un premier temps, et on y ajoutera crème, huile et sucre vanillé dans un deuxième. Quand la solution est aussi onctueuse qu’un discours de politicard en parade nuptiale, on y adjoint les carottes et les pistaches. Avant de vider tout ce petit monde dans le saladier qui jusque là ne contenait que du sec.

Le mélange est forcément hétérogène mais quand il commence à ressembler à autre chose que du vomi de chat, c’est qu’il est temps de l’enfourner. Soit dans un moule à manqué d’un seul tenant, soit (et c’est mon choix) de le dispatcher dans des petits moules en silicone.

Oui, c'est tout choupinou. Ne me fais pas la leçon sur le silicone, veux-tu, la guerre thermonucléaire nous aura tués avant.
Oui, c’est tout choupinou. Ne me fais pas la leçon sur le silicone, veux-tu, la guerre thermonucléaire nous aura tués avant.

Enfournés, tes gâtals vont mettre une bon demi-heure à cuire, mais la cuisson étant un phénomène physique découlant de beaucoup de paramètres, tu es invité à ne pas t’éloigner et à contrôler régulièrement l’état du truc. C’est le moment de préparer le glaçage (si tu est au régime ou allergique aux contenus du glaçage, passe cette étape)

Les ingrédients du glaçage sont affreusement pâteux. Le mieux pour obtenir une consistance correcte est de les mettre dans ton blender en mode centrifugeuse ou émulsifieur (le machin qui fait la mayonnaise quoi). Si tu es pauvre, maso ou que tu as des calories à cramer, tu peux toujours tous les mélanger à la main.

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La forme est un peu anarchique mais tu sais quoi? C’est fait pour être mangé. Et j’ai pas de compte Pinterest d’abord.

Une fois démoulés, tes carrot cakes doivent rester souples et moelleux. Il est temps de les laisser refroidir. Si tu es à la bourre pour le barbec, mets-les cinq minutes au congélateur avant d’appliquer, de manière totalement anarchique ou avec une douille (ça dépend de la chochotitude de tes hôtes) le glaçage.

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La VDD (Vitesse de Disparition) pour une assiette de cette taille est estimée à 20 min environ dans une soirée de plus de cinq personnes.

 

Bon appétit donc, et réjouis toi d’être arrivé à l’époque où le français moyen n’est plus primitif au point de se sauver en courant quand on lui présente une recette de légumes sucrée… (sinon, si tu tombes sur des amateurs de nuggets et uniquement de gâteaux au chocolat, sache que le lendemain matin, avec du thé blanc, cela passe divinement bien)

Cassons le thermomètre

(ceci n’est pas un article cochon, le jour où je parlerai de la rentabilisation de mon costume d’infirmière sadique, il sera en adult only)

Tout le monde sait comment je gagne la pâtée du chat et les robes desigual de ma fille. Ou presque. Pour ceux qui prendraient la saison en route, je torture des étudiants volontaires à l’expat en leur faisant travailler une des deux langues étrangères qu’ils sont tenus de parler avec leurs clients. J’ai fait ce boulot par sadisme, par goût du pouvoir et aussi parce, que quelque part, les poncifs sur le monde hispanique véhiculés par les manuels d’espagnol me donnaient envie de voter pour le suffrage censitaire et la peine de mort. Les publics d’ados et de jeunes adultes ne me déplaisent pas, quand ils pensent à se laver et à être polis (c’est mon côté Carmen Cru, sûrement, sinon on vivrait dans la sauvagerie). La plupart de mes collègues me semblent charmants et en général, sauf un ou deux creepers, je suis relativement toujours appréciée de ma hiérarchie. Tout pourrait être parfait mais comme tout français, j’aime râler, et vu que j’emmerde les gens qui font des défis anti-râlerie (c’est un peu de l’anorexie intellectuelle ce glad game à deux balles, râler c’est comme ingérer des calories, c’est nécessaire à la bonne marche de l’organisme), je vais quand même dire que le gouvernement en matière d’éducation, il chie dans la colle (remarque, les quatre ou cinq précédents aussi, c’est ça qui est cool).

Je n’émettrai pas d’opinion sur les rythmes scolaires, n’ayant pas d’enfant d’âge scolaire. Cela dit, le parent satisfait de ladite réforme a l’air aussi rare qu’une licorne rose un après-midi de juillet sur la Promenade Plantée. Personnellement, étant une charogne qui fait toujours passer son intérêt avant celui de son enfant, je veillerai, si la réforme est toujours de ce monde dans deux ans, à bien m’assurer que je suis dans une commune proposant des activités sympathiques, et surtout la classe le mercredi. J’ai assez souffert étant gosse de l’école le samedi matin pour ne pas l’imposer à ma progéniture.

Mais passons à ce qui pourrait me concerner professionnellement un jour (shazam!) : la réflexion sur les notes. Comme tout le monde le sait, je suis au bout de la chaîne alimentaire: je récupère des gens qui ont entre dix et presque vingt ans d’évaluations dans les pattes. Et bordel de queue, le résultat ne donne pas envie. Parce que beaucoup ont été habitués à se faire noter royalement et bam! se retrouver avec des points-fautes, ça nuit au teint.

Je m’explique: j’ai sévi dans le secondaire, je sais qu’en général, mettre 11 à un élève moyen (qui est pour moi la note qu’il mérite: on valorise qu’il se maintienne la tête hors de l’eau, mais on lui signifie qu’il ne fait pas des étincelles) c’est déjà un drame en soi. A l’Iufm, ils avaient même un module pour t’expliquer qu’il fallait tout valoriser. En gros, tu pars de 11 parce que l’élève est déjà gentil de jouer le jeu (je n’invente rien, j’ai des témoins). Résultat: on plafonne pour les excellents et on ne se raffine pas en sadisme pour les très mauvais. Faut pas perturber la jeunesse avec une sale note. Sauf que pour moi, un 2 et un 8 ne veulent pas dire la même chose. Un 2, c’est « hors sujet, tu es à la rue, sors-toi les doigts du cul, on peut en parler si tu veux ». Un 8, c’est plutôt « fais gaffe, tu n’as pas bien lu l’intitulé, ressaisis toi et on en parle si les symptômes persistent ». Les lycées habitués à préparer les gens aux filières sélectives le font et personne ne leur en veut. Comme disait une de mes premières collègues (une sale agrégée nazie, encore une): « si y’a des notes de 0 à 20 c’est qu’il y a une raison, le système où tu mets juste des mentions est pas assez explicite »; parce que quand tu as 38°C et 40°C, tu as de la fièvre, mais pas tout à fait le même besoin de courir aux Urgences les plus proches.

Bref, ton coco qui a toujours eu 14 juste en se sortant vaguement les doigts arrive à la fac et là c’est le drame. Les profs sont la réincarnation du grand Inquisiteur parce que même si t’as passé le weekend sur ta dissert, si tes idées sont moisies et ta problématique faiblarde, ils te rateront pas. La barre du bac s’est déplacée, elle est désormais à la fin de la licence, voire, dans certaines formations, du Master. Je ne suis pas certaine que le niveau général ait baissé: je dirai juste que peut être, il serait bon de revoir la carte des formations et que, non aller à la fac n’est pas forcément un droit.

Lancer une réflexion sur la notation, c’est peut être bien, mais si c’est juste pour ressasser des poncifs qu’on nous servait déjà y’a X temps quand j’étais stagiaire (le vert sur la copie pour valoriser, ja sehr gut puisque le vert traditionnellement sert à l’élève à noter ses fautes, et le rouge du professeur n’est pas forcément négatif: élève, puis étudiante, j’ai eu des + et des « très bien » en rouge dans la marge et contrairement à ce qui se prétend, jamais je ne les ai ressentis comme une injure à mon travail), cela n’ira pas très loin. Surtout si c’est pour resservir l’argument que les gosses sont stressés : si chez toi tu passes la soirée à regarder TF1 en bouffant du cordon bleu surgelé, chaque membre de la famille étant enfermé sur sa tablette, il y a de fortes chances que rendre une rédaction de vingt lignes (et je dis rédaction, et j’emmerde les nouveaux démagogues pédagogues -hihihi y’a gogue- qui veulent nous imposer « expression écrite ») avec des verbes au passé simple le fasse caguer dans son slip -moche- Spiderman. Ou, que, plus grand, il délire sur la maman de Victor Hugo en faisant vraiment de Twitter un endroit peu fréquentable. Le cerveau, c’est comme la liberté d’expression, cela ne s’use que lorsqu’on ne s’en sert pas.

Je pense qu’on devrait repenser pourquoi on met une mauvaise note. Et être prêts à expliquer à la personne que l’on a en face pourquoi, avec un barème solide et de bons arguments. En général, peu sacquent gratuitement. Et je ne pense pas que les plus stressés soient les élèves loin de là. On ne s’interroge pas assez sur la pression que l’on met sur les professeurs, surtout les plus jeunes. Et la pression psychologique que cela peut représenter d’être remis en question dans son évaluation. Et là, je suis contente d’être à la fac et d’avoir pu mettre 5 au rattrapage au gus qui m’a confondu Porfirio Diaz et Peña Nieto, et dit que l’oligarchie mexicaine était avant tout terroriste.

Allez, je vous remet un classique pour la route. Parce qu’on ne va pas perturber ces pauvres petits outre mesure.

Et dire que fini les notes/faut juste leur envoyer des sms d’encouragement c’est à peine de la science fiction…